Face aux incrusteurs qui s’imposent dans les réunions virtuelles de ses utilisateurs, Zoom a pris une décision qui devrait freiner la prolifération des mauvaises expériences. Et cela tout simplement, en changeant les réglages par défaut durant le processus de création d’une visioconférence. Un problème de moins dans la liste de ceux à résoudre.
Le confinement imposé dans certains pays suite à l’épidémie de coronavirus a considérablement changé la façon dont les employés travaillent. Désormais, les réunions se font à distance, à l’aide d’outils de visioconférence comme Teams ou Skype de Microsoft, ou encore Zoom. Ce dernier connaît un succès fulgurant depuis le confinement. Une popularité portée par le modèle économique du service (la gratuité des réunions) et ses capacités techniques (jusqu’à 100 personnes en simultané).
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Le revers de la médaille est l’afflux des mauvaises expériences connu sur les réseaux sociaux sous le nom de « Zoombombing ». Pour rappel, le Zoombombing est le fait que certains Internautes malintentionnés s’incrustent dans des réunions pour y véhiculer des messages haineux ou des contenus à caractères pornographiques. Comment ? En récupérant simplement l’identifiant de la réunion sur les réseaux sociaux et en s’y invitant. Car, par défaut, une réunion n’est pas protégée par un mot de passe ou une salle d’attente. Heureusement, Zoom a réglé ce problème.
Deux réglages par défaut qui font la différence
Dans un message posté sur son blog officiel, Zoom explique avoir réalisé quelques changements dans le processus de création d’une réunion. D’abord, la case « mot de passe » est cochée par défaut. Par défaut, le mot de passe est une simple suite numérique, mais il est possible de le renforcer. Ensuite, la case « salle d’attente » est également cochée par défaut. Cela veut dire que le créateur de la réunion fait entrer manuellement (et virtuellement) chaque invité dans la réunion, refusant ainsi tous les usagers suspects. Dans cette longue publication, Zoom explique aussi les quelques règles de base pour la protection des usagers.
Parallèlement, Zoom explique, dans un autre message sur son blog, toutes les actions qui ont été menées pour renforcer les serveurs suite à l’afflux massif d’utilisateurs, ainsi que pour résoudre des problèmes de sécurité, comme la divulgation sur Internet de centaines de vidéos réalisées lors des réunions virtuelles réalisées avec l’outil ou la fuite d’informations personnelles d’utilisateurs connectés avec un compte Facebook. Mais tous les sujets n’ont pas encore été traités. Zoom confie que d’autres le seront prochainement afin d’améliorer la protection de ses usagers.