Le projet Hyperloop, un système de transport révolutionnaire, a été officiellement abandonné. Mais cette annonce ne marque pas la fin du développement des technologies de transport avancées. Retour sur l’histoire d’un projet ambitieux depuis sa conception jusqu’à son déclin.
L’idée de l’Hyperloop a germé dans l’esprit d’Elon Musk en 2013. Inspiré par la frustration face aux limitations des moyens de transport traditionnels, l’homme d’affaires a imaginé un système de transport ultra-rapide utilisant des capsules pressurisées se déplaçant dans des tubes à basse pression. Idée non brevetée, elle a donné naissance à Hyperloop One, devenue par la suite Virgin Hyperloop, après un investissement significatif de Richard Branson en 2017. Le projet promet alors de révolutionner le transport en réduisant drastiquement les temps de trajet entre les grandes villes.
Virgin Hyperloop a franchi plusieurs étapes significatives depuis sa création. Premier test public dans le Nevada en 2016, prouvant le potentiel de sa technologie. Premier test avec des passagers en 2020, dans sa capsule XP-1 propulsée une vitesse de 172 km/h. En 2022, Elon Musk a décidé de reprendre le projet Hyperloop pour accélérer son développement.
VIRGIN ARRÊTE LES FRAIS, HYPERLOOP COÛTE TROP CHER
Après avoir levé plus de 450 millions de dollars et investi un total de 900 millions de dollars, dont un investissement de 500 millions dans un centre d’expérimentation, la société a dû faire face à des réalités économiques difficiles. Cette situation a conduit à l’arrêt du projet, annoncé officiellement auprès de nos confrères d’Engadget après que l’agence de presse Bloomberg ait fuité l’information. La fermeture de Virgin Hyperloop entraine le licenciement de la moitié de son personnel, soit 111 employés. L’autre moitié de la masse salariale sera remerciée le 31 décembre.
L’histoire de Virgin Hyperloop se termine, marquant un coup de frein dans l’exploration des transports en commun futuristes. Sa fermeture souligne les difficultés à concrétiser une idée ambitieuse. D’un côté nous avons une technologie encore non maîtrisée. De l’autre, un manque de soutien politique. Ces derniers ont été réticents à investir dans un projet encore en phase de développement et susceptible d’être encore très coûteux. En 2022, la société a pivoté vers le fret, abandonnant le transport de passagers. Il faudra maintenant se tourner vers d’autres initiatives de transport rapide plus écologiques. C’est le cas par exemple d’Airbus qui a présenté ses premiers concepts d’avions à hydrogène prévus pour 2035.