Dans la bataille judiciaire qui oppose X (Twitter) et les maisons de disques, ces dernières estiment que le réseau social d’Elon Musk profite financièrement des utilisateurs qui postent des musiques protégées par des droits d’auteur.
L’affaire est récente. Rappelez-vous, en juin dernier, 17 labels discographiques portaient plainte contre le réseau social X (Twitter). La cause de leur démarche est simple : selon elle, la plate-forme permet à ses utilisateurs de poster des extraits musicaux protégés par des droits d’auteur. Sans les payer bien sûr. Au moment du dépôt de la plainte, plus de 1700 chansons étaient concernées. Cela représente environ 300 000 tweets publiés depuis décembre 2021.
Selon les plaignants, X ne fait rien pour supprimer les posts incriminés et empêcher qu’il y en ait d’autres. Ils estiment, entre autres, que le réseau social est responsable des activités de ses utilisateurs qui portent atteinte aux droits d’auteur. Le service juridique de la plate-forme ne l’entend pas ainsi évidemment. En août, il demande à la justice de rejeter la plainte, en réfutant toutes les accusations dont X est la cible.
LES LABELS ESTIMENT QUE X GAGNE DE L’ARGENT EN LAISSANT LES UTILISATEURS POSTER DE LA MUSIQUE ILLÉGALEMENT
Comme c’est leur droit, les maisons de disques répondent à cette demande de rejet et contre-argumentent. Ce dont on se rend compte, c’est que dans cette affaire, la question du point de vue prédomine. Par exemple, X soutient qu’il ne profite pas financièrement du piratage de musiques, ce qui est l’une des conditions pour le tenir responsable de l’acte et obtenir des dédommagements de sa part. Pour les labels en revanche, c’est bien le cas et c’est très facile à démontrer : juste à côté des post incriminés, il y a des publicités qui, elles, rapportent de l’argent à X.
“La relation de cause à effet entre la violation des œuvres des plaignants et les profits de X ne pourrait être plus directe”, expliquent les plaignants. “Quand X diffuse des publicités en rapport avec un contenu vidéo illicite, l’argent coule à flots”. Le réseau social d’Elon Musk risque une amende de presque 240 millions d’euros. Le Tribunal d’instance de Nasville dans le Tennessee doit désormais décider si l’affaire se poursuivra ou non.